C’est un sujet important, une piste d’amélioration chez beaucoup de formateurs débutants. Je le constate depuis des années.
Savoir pourquoi, quand et comment formuler une consigne est réellement un plus.
Pourquoi ? La consigne est un levier central dans l’efficacité d’une activité pédagogique.
Elle conditionne à la fois l’engagement, la compréhension de la tâche et la qualité de production des apprenants.
Elle relie l’activité proposée à l’objectif pédagogique en expliquant ce qui est attendu en sortie (production, critère de réussite).
Ce qui (d’un point de vue pédagogique) renforce le sens de la tâche et la motivation des adultes en formation.
Mal pensée, mal transmise ou non comprise, la consigne devient un obstacle qui parasite l’activité et fausse le vécu puis l’évaluation de l’apprentissage.
La consigne permet à l’apprenant de se représenter clairement ce qu’il doit faire, comment il doit le faire et dans quel but. Cette réflexion va l’aider (doit l’aider) à planifier mentalement son action (métacognition) avant de se lancer.
Bien formulée, la consigne fluidifie la mise au travail (de l’apprenant ou des équipes d’apprenants) et libère le formateur pour l’accompagnement plutôt que pour la régulation de base.
En formation d’adultes, une consigne explicite porte généralement sur les modalités de l’action proposée :
- le temps imparti,
- le rôle de chacun dans le groupe,
- le livrable attendu,
- la forme de la restitution qui sera effectuée.
Quand et comment faire ?
- Donner la consigne quand tout le monde est disponible (attention captée),
- la formuler en énoncé court, univoque,
- l’écrire au support (paperboard, diapo, plateforme) pour qu’elle reste accessible pendant l’activité.
Bonus : faire reformuler par un ou plusieurs participants, illustrer par un exemple concret, puis observer les premières minutes de mise en action pour repérer d’éventuels malentendus. Ajuster immédiatement si besoin.
