Ce modèle (qui date des années 80) rappelle que la compétence (et l’expertise qui peut en découler) ne s’acquière pas uniquement par la théorie (il en faut), mais elle se nourrit surtout de la pratique et de l’immersion dans des situations réelles (et variées).
Avec ce modèle, les frères (Stuart et Hubert) Dreyfus décrivent comment les apprenants acquièrent puis maîtrisent des compétences, en passant par cinq niveaux distincts.
À noter leur usage de l’intuition. Pour eux, l’expert est intuitif. Il perçoit les signaux faibles. Et il peine souvent à expliquer ses choix.
Comme tout modèle, il est critiquable et a été critiqué. J’ai d’ailleurs mis plusieurs commentaires dans le tableau.
Mes commentaires renvoient à deux auteurs qui ont beaucoup travaillé autour de la compétence : Daniel Hameline et Guy Le Boterf.
Articles liés :
Évaluation : les 3 dominantes selon Daniel Hameline.
Qu’est ce qu’un bon professionnel ?
Les trois grandes caractéristiques (leçons) de ce modèle :
- Le passage de la rigidité du début à l’intuition au final : au fur et à mesure que l’individu progresse, il passe d’une application mécanique des règles à une compréhension intuitive et holistique (globale).
- L’importance de l’expérience : la maîtrise d’une compétence repose sur la pratique et l’exposition à des situations variées.
- La difficulté à formaliser l’expertise : les experts agissent souvent de manière tacite, ce qui rend difficile la transmission de leur savoir sous forme de règles explicites (écrites, formalisées, partagées).
Les objectifs pédagogiques en formation 