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Adopter un « management jardinier » pour que les équipes développent de nouvelles compétences 

Le concept de « management jardinier », est présenté et développé par Guy Le Boterf dans son livre « Repenser la compétence » publié aux Éditions d’Organisation, Eyrolles, 2008.

L’auteur utilise la métaphore du jardin pour éclairer la manière dont les managers peuvent accompagner le développement des compétences au sein de leur organisation.

J’aime cette idée qui rejoint le concept plus large d’entreprise ou d’organisation apprenante (Peter Senge, la cinquième discipline, 1990).


Guy Le Boterf compare le rôle du manager à celui d’un  jardinier :

  • Un jardinier ne fait pas pousser les plantes à leur place (chacun son rôle), mais il crée les conditions favorables à leur épanouissement (un sol fertile, de l’eau, de la lumière, de l’espace, une température adéquate).
  • De même, le manager peut imposer les processus mais ne peut imposer les compétences. Ce qu’il peut faire c’est de proposer un environnement propice, où chacun de ses collaborateurs développe des compétences et les mobilise individuellement ou collectivement de manière autonome.

Selon Guy le Boterf, les principes clés du « management jardinier » reposent sur 5 conditions : un écosystème propice, l’autonomie et la responsabilisation des acteurs, le collectif comme ressource, un accompagnement adapté et une bonne dose de flexibilité.

On développe :


Créer un écosystème propice

Le manager doit aménager un cadre qui encourage l’apprentissage, la collaboration et l’innovation.

Exemples : offrir des espaces de formation, du temps dédié à la réflexion, des opportunités, des outils adaptés, une culture de la confiance.

Favoriser l’autonomie et la responsabilité

Les collaborateurs sont considérés comme des acteurs autonomes de leur développement.

Le manager les accompagne et les éclaire plutôt qu’il ne leur dicte ce qu’ils doivent faire.

S’appuyer sur les compétences collectives

La compétence n’est pas seulement individuelle, elle est aussi collective (réseaux, partage de savoirs, intelligence collective).

Le manager encourage donc les interactions et la co-construction des savoirs. Il favorise la diffusion des bonnes pratiques. Il encourage chacun à partager et à enrichir le collectif.

Adapter l’accompagnement aux besoins

Comme un jardinier ajuste ses soins en fonction des plantes et des saisons, le manager personnalise son accompagnement selon les profils, les attentes et les contextes.

Accepter l’incertitude et l’évolution

Les compétences évoluent sans cesse, tout comme un jardin change avec les saisons.

Le manager doit donc être flexible et réactif, en acceptant que les parcours ne soient pas toujours linéaires.

Le « management jardinier » est une pratique qui permet le développement autonome de compétences au sein des équipes.