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IA : ce n’est pas l’âge mais le niveau de compétences (transversales et professionnelles) qui permet de trouver une réelle valeur ajoutée à l’IA

Quand on comprend que l’IA est un outil. Et quand on sait comment se développe une compétence chez l’humain. Alors on devine facilement que ce sont les professionnels les plus expérimentés qui ont et auront le plus à gagner à utiliser l’IA.


En effet, il faut déjà avoir développé de multiples compétences de base (et cela commence par le raisonnement et l’écriture) pour exploiter au mieux l’outil intéressant qu’est l’IA (en l’occurrence le chatbot de l’IA ; ChatGpt en est un exemple).


Sur ce point : attention à l’usage incontrôlé de l’IA au collège et au lycée. l’accès à l’IA ne doit pas faire croire qu’on est déjà devenu intelligent et compétent à 12 ans sans travail


Sans compétences de base (transversales et professionnelles) solides, sans expérience opérationnelle et sans un référentiel de connaissances bien ancré (qui procure recul et capacités), alors l’IA reste un outil gadget. 

L’utilisateur non averti produit de l’illusion, du très superficiel (un starter pack, une caricature, …). Il produit même souvent du « bullshit » i.e. du contenu creux rempli d’erreurs (« de la merde » comme aurait dit en son temps le critique gastronomique Jean-Pierre Coffe, dans l’un de ses mémorables « coup de gueule »).


Une étude récente de McKinsey montre d’ailleurs que : 

  • les lycéens et les étudiants ne sont pas les plus doués pour travailler avec l’IA (par exemple, il leur arrive souvent de ne même pas relire le travail de l’outil)
  • les professionnels de 35-44 ans sont plus à l’aise que les 25-34 ans (pourtant plus jeunes) dans l’usage de l’IA
  • les seniors trouvent rapidement la valeur ajoutée à l’usage (même s’ils sont moins consommateurs).

Source = article « McKinsey, The state of AI : How organizations are rewiring to capture value, 12 mars 2025 ».


En conclusion : ce n’est pas l’âge mais le niveau de compétences (transversales et professionnelles) et l’expérience opérationnelle qui permettent de trouver une réelle valeur ajoutée à l’IA.

Un professionnel compétent pourra s’en servir pour creuser un sujet, se challenger, apprendre, gagner du temps sur certaines tâches, en automatiser d’autres…


Articles déjà parus sur l’IA :

Accès des apprenants à l’IA

Le miroir aux alouettes de l’IA

IA et objectifs pédagogiques


Sans compétences de base (lecture, écriture, raisonnement, esprit critique, …) et sans compétences professionnelles, l’IA est un outil gadget.