l’évaluation formatrice dépasse la simple mesure (l’évaluation) des acquis pour devenir un outil d’apprentissage et de construction des connaissances, centré sur la responsabilisation et l’autonomie de l’apprenant.
Elle a été théorisée par Jean-Jacques Bonniol (chercheur) et testée par Georgette Nunziati (enseignante) et repose sur l’idée que la formation peut se faire par l’évaluation (qui devient la clé d’entrée dans l’apprentissage).
Georgette Nunziati a mené les recherches sur le sujet de 1974 à 1977 au lycée de Marseilleveyre, à Marseille.
L’évaluation formatrice se distingue de l’évaluation formative par une implication plus active de l’apprenant dans le processus d’évaluation.
Concrètement, le formateur va pousser ses apprenants à construire leur propre grille d’évaluation de l’apprentissage (ou à critiquer une grille existante).
Ce qui va les obliger à identifier très clairement les comportements attendus. Et donc à comprendre ce qu’ils doivent connaître et mémoriser.
L’élève devient acteur de son apprentissage en régulant lui-même ses démarches.
Georgette Nunziatti allait parfois jusqu’à demander à ses élèves d’étudier les corrections qu’elle apportait aux copies d’une autre classe pour qu’ils puissent créer leur propre grille d’évaluation à partir des erreurs soulevées par la correction.
L’un des principes clés de l’évaluation formatrice est donc l’autonomie et la régulation par l’apprenant.
Celui-ci s’approprie les outils d’évaluation pour analyser ses erreurs (et même anticiper les erreurs qu’il pourrait commettre), planifier ses actions et s’auto-corriger.
Ce qui lui permet de développer autonomie et capacité à apprendre.
On peut affirmer que l’évaluation formatrice est plus puissante que l’évaluation formative dans le sens où les apprenants travaillent en amont de l’apprentissage sur l’évaluation de celui-ci ; et donc indirectement sur la définition (ou redéfinition) des objectifs de l’apprentissage. Alors qu’avec l’évaluation formative, l’évaluation se fait pendant l’apprentissage.
