Cet article est paru sur LinkedIn en novembre 2024. C’est un plaidoyer pour le métier de formateur.
« Même si on s’éloigne un peu du thème des objectifs pédagogiques, j’ai tenu à le publier sur le site. »
Assez effrayant de constater que bon nombre de formateurs sont attirés par le miroir aux alouettes qu’est aujourd’hui l’IA. Comme si la « compétence du prompt en IA » était devenue le nec plus ultra.
L’analogie : imaginez un chef étoilé qui passe commande à un industriel (c’est plus simple, plus rapide, plus économique) plutôt que de faire la cuisine par lui-même. Quid de ses équipes ? Combien de temps va-t-il rester réellement compétent en tant que cuisinier qui ne pratique plus ? Comment va-t-il se démarquer de l’inévitable concurrence qui passera elle aussi par l’industriel en question ? Vous pensez que ses clients ne vont rien remarquer ?
Utiliser régulièrement l’IA pour concevoir l’intégralité de sa formation est une aberration. Vous allez finir par devenir dépendant de ces outils en perdant des compétences professionnelles durement acquises.
L’usage de l’IA doit rester limité. Vous pouvez lui demander un travail de recherche ou un travail de synthèse, mais évitez d’y avoir recours pour créer à votre place ! Ne confiez pas vos compétences à un industriel.

Concevoir une formation relève de l’artisanat. Les compétences mises en œuvre (vos compétences) sont précieuses et fragiles. Prenez-en soin.