On apprend en tissant des liens entre des idées et notamment en tissant des liens entre ce que l’on sait déjà et ce que l’on vient de découvrir.
Tisser des liens fait partie du processus d’apprentissage. Et quand un lien apparaît et éclaire notre connaissance, on parle d’inférence.
L’inférence est un processus mental sur lequel le formateur peut (doit) s’appuyer en pédagogie.
Rappel : nous avons déjà abordé le sujet de l’inférence à travers un article portant sur les processus cognitifs.
En formation, le phénomène d’inférence est fréquent, notamment lors des moments de présentation d’idées, de connaissances nouvelles puis d’échanges entre pairs.
Le formateur peut en jouer, il peut provoquer l’inférence, notamment en demandant aux apprenants :
- de manipuler les connaissances (activité applicative),
- de trouver des exemples issus de leur environnement et/ou de leur expérience,
- d’échanger (ou de jouer) avec le reste du groupe sur l’idée que l’on vient d’aborder.
Une autre piste pédagogique consiste à utiliser à bon escient la démarche inductive (partir d’une expérience vécue pour aboutir aux nouvelles connaissances) ou la démarche analogique (prendre un exemple connu pour expliquer l’inconnu).
En créant des liens, l’apprenant enrichit son savoir et ses capacités.
L’inférence est une richesse, à exploiter en formation, sans limite.
PS : avez-vous d’ailleurs remarqué que dans le mot « apprentissage », il y avait le terme « tissage » ?
On pourrait presque énoncer que « Formateur et Apprenants sont des tisseurs d’idées », des « créateurs de liens ».
Si vous souhaitez réviser les fondamentaux autour de la pédagogie et la rédaction des objectifs pédagogiques, n’hésitez pas à consulter et à lire le livre « Comment rédiger des objectifs pédagogiques ? »
Les objectifs pédagogiques en formation 