La flexibilité cognitive est la capacité mentale à s’adapter et à changer de stratégie (ou de pensée), en fonction des situations.
C’est une compétence cognitive (ne pas confondre avec compétence technique ou professionnelle) essentielle dans un environnement changeant.
Elle permet (par exemple) de transformer un échec en réussite ou de proposer plusieurs stratégies (des alternatives) pour atteindre un objectif donné.
Un formateur peut la travailler avec ses apprenants, notamment s’il souhaite les rendre autonomes.
Elle facilite le passage de la maîtrise (je sais) au transfert (j’adapte ce savoir à un environnement changeant).
Trois exemples de la mise en œuvre de la flexibilité cognitive.
Un changement dans mon emploi du temps : je réorganise mes activités pour faire face à un imprévu.
La prise en compte de l’autre : j’adapte mon point de vue (et notamment je fais mien celui des autres, le temps d’un instant) pour comprendre différentes perspectives et ainsi améliorer ma communication.
La souplesse pour résoudre un problème : je passe d’une tâche (cognitive) à une autre (chercher, creuser, diverger, synthétiser, …) selon la situation et le besoin.
Comme toute compétence, la flexibilité cognitive n’est pas innée, elle se travaille.
Voici 4 facteurs qui peuvent limiter la flexibilité cognitive d’un apprenant :
- l’absence de métacognition (de réflexion sur sa propre cognition),
- le stress (avec le besoin d’agir rapidement par exemple),
- un environnement de travail rigide (avec le sentiment de ne pas pouvoir sortir du cadre, d’innover),
- le biais de conservatisme (s’accrocher à son point de vue, privilégier une information ancienne à une information nouvelle du simple fait de son antériorité).
Le formateur doit parfois intervenir sur l’une de ces 4 causes s’il souhaite que ses apprenants progressent en apprentissage (et améliorent accessoirement leur flexibilité cognitive).
Exemple d’intervention possible : proposer la mise en œuvre de boucles métacognitives avant, pendant et après une tâche.
- Quel est (ou était) mon état de connaissances avant l’activité pédagogique ?
- Qu’est-ce que je suis en train d’apprendre ? Comment je réalise cet apprentissage ? Quid du point de vue des autres ? Quelles sont mes limites ? Qu’est-ce qui me limite ?
- Quel est mon état de connaissances après l’activité pédagogique ? Qu’est-ce qui a été difficile pour moi ? Est-ce que cela bouleverse mes représentations ?
Si la métacognition vous intéresse : lisez cet article.
Si la flexibilité cognitive vous intéresse, je vous recommande le livre « La flexibilité cognitive – pierre angulaire de l’apprentissage. » sous la direction de Evelyne Clément, juillet 2021, ISTE Éditions.
Intéressant à noter : la flexibilité cognitive est liée à d’autres compétences cognitives et/ou transversales telles que l’esprit critique et la créativité.
