La cohérence des processus cognitifs fait référence à la manière dont les différentes fonctions cognitives interagissent de manière harmonieuse et efficace pour permettre l’apprentissage et la résolution de problèmes.
Les processus cognitifs incluent des fonctions telles que la perception, la mémorisation, l’utilisation du langage, l’utilisation des fonctions motrices et la régulation des émotions.
Ces fonctions n’agissent pas de manière isolée mais sont interconnectées et influencées par des facteurs contextuels et environnementaux.
On va (par exemple) devoir « se rappeler » pour pouvoir ensuite « comprendre » un phénomène ou une idée. Oú ai-je déjà rencontré cette idée ? Dans quel contexte ? …
La taxonomie de Bloom fournit un cadre pour utiliser facilement la cohérence des processus cognitifs dans l’apprentissage.
Les 6 niveaux (progressifs) de la taxonomie (se rappeler, comprendre, appliquer, analyser, évaluer, créer) sont des repères bien utiles.
Chaque niveau nécessite une cohérence cognitive, car il repose (normalement) sur la maîtrise des niveaux précédents pour atteindre des compétences cognitives plus avancées.
Par exemple, on ne peut pas analyser sans comprendre, ni évaluer sans analyser.
Mais d’un autre côté c’est en appliquant que l’on comprend le mieux ; et c’est en comprenant que l’on mémorise le plus facilement…
On se rend ainsi compte que les processus cognitifs ne sont pas uniquement valides dans le sens de la montée (se rappeler -> comprendre -> appliquer) mais qu’ils s’appuient aussi sur des démarches empruntant le sens de la descente (appliquer -> comprendre -> se rappeler).
Utiliser la taxonomie de Bloom (révisée) en formation passe donc par une bonne compréhension des processus cognitifs et de leur cohérence.
Et inversement, une bonne compréhension de ces processus améliore notre compréhension et donc notre utilisation de la taxonomie de Bloom.
